Artiste céramiste contemporaine

Flavie Van der Stigghel est une artiste céramiste française née en 1984. Son atelier est situé dans le sud de la France entre le Luberon et les Alpilles et ses œuvres sont présentes dans des collections publiques et privées en Europe, Suisse et Angleterre.

L’intensité de ses sculptures, aux limites de l’abstraction, dénote un immense besoin d’indépendance créative.

Loin du minimalisme formel, elle confronte toute la complexité de ses réalités vécues dans le silence de l’argile. Le lisse côtoie le rugueux, les vides contrastent avec les saillies, et sur une même pièce, un émail flamboyant peut laisser place à la nudité de la terre.

Dans un rapport à l’espace en lien avec ses élans secrets, Flavie étire souvent ses argiles jusqu’aux limites de ce que peut supporter la matière. Cette dynamique sensible s’intensifie par la géométrie qui structure ses constructions puis s’évade en formes libres.

Avec une exigence technique tendue qui côtoie en même temps une spontanéité palpitante, chaque œuvre, après avoir survécu à des risques extrêmes, nous apparait alors avec toute sa densité et sa fougue.

Elle a une vingtaine d’années, lorsque Guy Bareff l’accepte comme stagiaire puis lui ouvre gracieusement son atelier six années durant. Gérard Drouillet occupait alors le même atelier. Ensemble ils travaillent et exposent tous les trois en 2006.

Depuis plusieurs années je regarde Flavie travailler dans l’atelier.

Elle façonne et sculpte de manière instinctive, guidée par les sentiments, la sensation de l’instant.

Les contraintes de la technique employée au départ, guident la forme sans idées préconçues.

Les mains et le cœur généreux.La danse, la nature, les visages cachés dans les éléments comme source d’inspiration. La main qui prend plaisir à la sensualité du modelage.

Les contraintes de la technique employée au départ, guident la forme sans idées préconçue.

Il se précise, fuit, revient, puis se dématérialise, se fragmente, s’enrichit de sa propre complexité, aux limites de l’abstraction. Pour Flavie, toutes les matières et les formes du vivant ne font qu’un.L’argile, le modelage, l’intelligence des mains, cherchent, je le crois à nous dire cela dans ses œuvres.

Guy Bareff, Tulette 2009

En 2014, la Galerie de l’Ancienne Poste lui consacre sa première grande exposition personnelle : “Envol”.

Façonné par l’environnement, entre passé et présent, conscience et inconscience, dans l’ère avec l’air. Transcription de la pensée,  d’un langage, d’une sensation. Mon travail parle de lien et de métamorphose.Le lien, dans sa part spirituelle mais aussi organique, que nous gardons ou non avec notre planète, avec nos propres cellules, les uns avec les autres. La métamorphose en tant que conséquence de l’agencement de la matière pour la vie, capacité de retranscrire plusieurs mémoires.Surtout ne pas préméditer. Curiosité et désir spontané d’une forme en guise de base. Chaque sculpture est comme un puzzle de terre où commence alors l’écoute, la quête d’un mouvement, à la recherche d’une clef réunissant les éléments entre eux.

Flavie Van Der Stigghel